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L’hospitalité à la marocaine

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Au même titre que le « repas à la française », l’hospitalité marocaine est une institution réputée à travers le monde. Mais en quoi consiste-t-elle exactement ?

L’accueil marocain

On pourrait croire que l’hospitalité est le propre de l’homme, mais comme tout comportement, il est régi par certaines règles. Il se trouve que le Maroc est particulièrement réputé pour son accueil des étrangers. Le pays est donc sans surprise régulièrement classé en tête des pays les plus accueillants, aux côtés de l’Islande et de la Nouvelle-Zélande.

Mais l’hospitalité, c’est quoi exactement ? Au Maroc, il s’agit souvent d’un devoir sacré, à la pensée sincère, certes parfois mercantile, mais partant toujours d’une bonne intention.

Commandé par le Coran, il dicte en effet d’accueillir chaleureusement tout individu, sans préjuger de son identité ou de son passé.

Quiconque ne s’y prêterait pas risque la honte, mais aussi à une (vieille) amande de ¼ de dirhams.

Évidemment, l’accueil se fait dans la mesure des moyens de chacun, jeunes ou vieux, pauvres ou riches. L’accueil peut durer jusqu’à 3 jours pleins. Au-delà de ce temps imparti et si, malgré les rappels taquins, l’hôte n’est pas parti, on l’intègre alors à la famille et les repas reprennent leurs cours.

Car oui, accueil dit souvent gîte et surtout couvert.

Les festins de l’hospitalité à la marocaine

Rien ne vaut un bon accueil que d’offrir à manger à boire ! Là encore on y trouve des règles que chacun s’efforce de suivre selon ses moyens. Ainsi, le roi propose des dattes et du lait selon la coutume du Makhzen.

Dans les foyers plus modestes, on propose du thé à la menthe et des gâteaux faits maison. Auparavant, plus l’invité était prestigieux et l’hôte avait de moyens, plus on voyait les choses en grand. Ainsi, on pouvait faire des sacrifices selon la personne reçue et son rang.

Le sacrifice d’un animal est, en effet, la preuve par le sang de la solennité du moment, de la qualité de l’accueil réservé à l’invité. 

 

On en faisait un repas, ragoût ou couscous avec les restes de l’animal sacrifié. Depuis l’arrivée des bouchers, ce n’est évidemment plus le cas et il n’est pas rare que le visiteur vienne lui-même avec un présent : viande ou même friandise pour les plus jeunes.